Lundi : on part pour Thakhek dans un bus VIP …. Alors heu …. Le bus VIP, en soi, c’est un concept ! Nous sommes sous le caisson de la clim – résultat : il nous pleut dessus – l’eau est froide ! Le plafond est la définition même du to much et quand la nuit est tombée et qu’il s’est allumé …. On était au top !
On arrive à Thakhek à passé 18h. On partage un tuk tuk avec Romaine et un couple de voyageurs français. Et on se rend au centre ville pour aller dans l’auberge qu’on avait appelée la veille. Sauf qu’en fait, ils n’ont pas pris notre réservation et nous propose un chambre avec un lit 2 personnes …. Romaine non plus n’a pas de chambre. On se dirige vers l’hôtel à côté. Il n’y a pas de chambre familiale, juste des chambres doubles. On continue, on fera encore une autre auberge avant de retourner à l’hôtel car c’est pareil. Le soir, on va sur la place centrale pour manger et trouver des infos pour la boucle. On trouve notre loueur et voilà ! On se décide : on part faire la boucle dès le lendemain.

Mardi : on laisse nos gros sacs à l’hôtel et on se rend avec 2 petits sacs (pour 4 jours) chez Wang Wang pour récupérer nos 2 destriers. Celui de Cyrille n’est pas top : c’est un semi automatique mais les vitesses ne se passent pas correctement et le frein est foireux. Bon … il me dit que ça ira … on est parti ! On commence par s’arrêter à la sortie de la ville pour acheter de quoi déjeuner, nos estomacs sont vides. Puis on va à une première grotte, Xiang Liap. On s’arrête devant un batiment qu’on identifiera comme une école. Et des enfants viennent nous dire qu’il faut payer pur se garer. Non ! on le sait et surtout, c’est bien expliqué dans le guide et partout : on n’incite pas les enfants à mendier. Ils tentent de nous servir de guide : ben oui, le travail des enfants qui étaient à l’école avant notre arrivée, c’est une évidence ! Non plus ! C’est sur le rire des enfants qui nous prenons le chemin de la cave. Le chemin est chouette. Au pied de la montagne, nous déjeunons. Nos gâteaux / mandarines sont bien bonnes, là, paumés au milieu de nulle part ! on range tout dans les sacs et on traverse le ruisseau puis on contourne la rivière avant d’arriver à la cave. Elle est belle. On repart tranquillement. Nous allons à Tham Nang Ean. Cette grotte est payante mais on l’a trouvée très belle, avec les barques au fond et les escaliers du côté droit (le côté gauche est bétonné – c’est moche). On y passe du temps.
Ensuite on s’arrête sur la route pour manger dans un petit resto familiale où nous avons mangé une soupe de nouilles végétarienne ou pas, mais avec viande … pas facile de savoir ce qu’on mange ou de commander un truc particulier car ils ne parlent pas anglais, sauf « yes ». Du coup, tu penses que c’est bon, et en fait non …. Ils utilisent la même technique que moi quand je comprends pas mon interlocuteur en anglais : « yes », bref, ils sont super gentils et on passe un moment sympa. On continue. On passe Gnommalat. Tout se passe bien. Cyrille rale un peu quand je m’arrête n’importe où pour les photos ou pour laisser passer car il galère avec ses vitesses mais on avance bien ! Ce soir, on dort au Sabaidee Guesthouse ! Il nous reste de la route. Après Nakai, on s’arrête pour faire une photo des arbres morts noyés dans l’eau déversée par le barrage qui a cédé, il y a quelques années. Le tableau du paysage aujourd’hui est incroyablement « mystique ». On n’avait jamais vu ça, même en Calédonie. On repart, je vois Cyrille et Faustine dans le rétro, je passe quelques virages et … plus personne. Je me dis qu’il prend une photo. J’attends un peu, je le dis à Loric et on fait demi tour. On les voit, sur le bas côté, la moto couchée et Faustine qui vient à notre rencontre. On fait un point qui a mal où ? Faustine, c’est coude et main gauches, rien d’autre – ouf !!! Cyrille …. Outch ! Son T-shirt est déchiré, ainsi que son pantalon et sa veste …. Je sors la trousse de secours que j’avais préparée la veille en remettant des bandes. Pendant ce temps, un monsieur c’était arrêté pour venir nous aider. Il regarde les blessures et part dans le talus. Il revient en mâchouillant une herbe dont il frotte les blessures.  On bande le coude de Faustine et les 2 mains de Cyrille (pourquoi faire la peau sur les paumes ? ). Et pendant ce temps, le monsieur qui ne nous a pas dit son nom, arrête 2 scooters de jeunes pour remettre la motobike sur ses roues et regarder si tout est ok. Ils la démarre pour s’assurer que nous pourrons repartir. Puis quand ils voient que ça va, hop, ils repartent. La question qui se pose est : dans quel hôpital va-t-on ? au sud ou au nord. Cyrille me dit qu’il veut continuer, Faustine aussi …. Et l’hôpital au nord est moins loin. Nous faisons la petite dizaine de kilomètres avant l’hôpital… de campagne. Faustine est emmenée (je suis avec) dans une pièce avec un brancard. Ils nettoient les plaies, désinfectent et bandent. La même chose pour Cyrille. On fait un point « que fait-on ? » - est-ce qu’on s’arrête ici ou est ce qu’on va au Sabaidee ? Cyrille se sent d’attaque pour continuer : on fait la vingtaine de km avant d’arriver. Pas de regret ! Sur place, on voit une médecin urgentiste dans la brigade des pompiers de Paris. Elle regarde la main de Faustine et valide 2 / 3 points. On passe une excellente soirée à rire entre un couples de voyageurs français, un québécois et sa cousine, deux suisses et le couple de vacanciers médecins. De fous rires en fous rires, on mange un super barbecue (même des brochettes de légumes) avec …. Un dessert !! Ca fait combien de temps qu’on n’avait pas eu de dessert …. Ça fait plaisir ! Les enfants jouent à la pétanque. Puis nous allons nous coucher dans notre bungalow sommaire. Le lendemain, on se lève et là … ben … y a pas photo … on fait demi tour !! Cyrille a le poignet qui a doublé de volume. On déjeune (des petits pains au chocolat !!!!!!!!!! au chocolat !!! alors là !! les derniers petits pains … et c’est en écrivant ces mots que je me rends compte qu’on est un chouill’ frustré. Les enfants lisent des BD (oui, parce qu’en plus, il y a des BD en français !! ) – ce lieu est magique ! On se prépare tranquillement à faire chemin inverse. Le retour fut laborieux …. On s’est arrêté avant Gnommalat pour manger dans un resto familiale. Nous y avons bien mangé et nous avons bien échangé avec le couple. Une petite fille passe avec des chaussures beaucoup trop petites …. On a les sandales de Faustine – trop petites pour elle – qui iraient à la fillette. On lui demande si elle les veut. La dame du restaurant fait la traduction et la fillette par avec. On a gagné 100g dans le sac à dos !!
On repart …. Entre la pluie, le vent et la poussière …. Ca paraissait moins long dans l’autre sens. On fait une pause dépliage de genoux et Charlotte et Flo, rencontrés la veille à la guesthouse, passent et s’arrêtent. Tout le monde valide que tout se passe bien pour tout le monde. Ils cherchent une cave – on regarde avec eux sur maps.me puis on roule avec eux et les 2 suisses sur une quinzaine de km puis pour nous, c’est la dernière ligne pas droite d’une dizaine de km. On arrive à l’hôtel ! ouf ! On a une chambre au troisième étage : la vue est splendide sur le Mékong avec, en face, la Thaïlande. On part manger mais c’est pas simple pour nos 2 accidentés. Du coup, on prend à emporter et on rentre. On va garder la technique de « à emporter » tous les soirs ! Les journées passent tranquillement.
Premier jour de repos, soit jeudi, on part à l’hôpital pour le poignet de Cyrille qui ne désenfle pas …. Et comme Gwen nous avait dit que pour elle, il n’y avait pas de grosses fractures mais que ça pouvait être en ligne vu la tronche du poignet …. Ben, c’est parti ! Alors là …. Vous connaissez une vieille série en noir et blanc « la 4ème dimension » ? Bon ben … on y était ! Par où commencer ? la radio à 40 000 kips, soit 5 euros, l’attente des urgences, au milieu des passages de chiens, des fumeurs, des oiseaux, des …. Infirmières habillées en style année 40’. Un médecin parlant anglais comprend pourquoi nous venons et c’est parti : je vais payer la radio puis on va au « pavillon » radiologie. On réveille le radiologue et là …. Drame ! Le radiologue fait un rentre dedans assez cash à Cyrille … Ils ressortent de la pièce – Cyrille est à la fois outré et hilare. Plusieurs médecins dont des médecins internationaux regardent le poignet et la radio : verdict – on ne peut pas voir les micro fissures mais rien de gros. Cyrille est emmené dans la pièce des soins aux urgences pour refaire ses pansements (une petite pensée pour les croutes prises dans les compresses). Ensuite, je retourne à la compta pour payer les soins et la pharmacie. On rentrera en scooter tranquillement pour finir la journée en douceur.
Vendredi, c’est vendredi ! On fera rien et on retrouvera Marie Pierre et son cousin québécois avec qui nous papotons un peu. On a un itinéraire similaire. Ca serait chouette de se retrouver plus loin !
Samedi : week-end ! A ben non, ça ne change rien ! Etape 1 de la journée : aller rendre les scooters … ça se passe bien et je récupère mon passeport sans soucis (caution). Après avoir manger à notre petite cantine du matin, on rentre faire les soins de Faustine …. Et là aussi, une grosse pensée pour la croute coincée dans la compresse. Malgré les 100ml de sérum versés dessus pour faciliter l’opération …. Ce fut difficile. Elle est courageuse la puce ! mais là, on ne refait pas de pansement : on laisse sécher car il y en a marre d’arracher les croutes. Cyrille fait pareil avec son genou. Du coup, ils restent à l’hôtel. Moi, je vais chercher les ravitaillements et les billets de bus, au fur et à mesure de la journée. Pour les bus, je tombe sur 3 expats super sympa avec qui je discute pendant près d’une heure à la terrasse d’un resto (la bière fut bonne). Ils m’expliquent plein de choses sur le Laos, la politique, l’aspect social, financier et sur le fonctionnement de la société, des bombes qui minent encore le pays, des caractères des gens, bref … un échange super intéressant ! Encore merci !