Mardi : on part voir les pingouins !
Road Trip sur la terre de feu.

On choisit de ne pas prendre le ferry à Punta Arenas mais à Bahia Azul, au nord : moins de mer, plus de route. On ne regrette pas notre choix ! Des paysages incroyables – steppe – pampa …. Pas d’arbre ou ceux qui arrivent à pousser sont dans le sens du vent, tout en biais. Des couleurs …. Promis, il n’y a pas de filtres Instagram ou autre … c’est irréaliste mais bien réel !

On prend le ferry : pas de billet en vente avant. C’est sur le ferry. Sur le bateau : on voit la cabine des passagers, la salle des machines mais rien pour payer … on se dit que c’est à la sortie …. A quelques minutes de l’arrivée, un matelot nous demande notre ticket. Oui, mais où ? il m’emmène dans la cabine prévue à cette effet. Je paye et retourne à la voiture …. Ou presque…. En effet, à quelques centimètres du coffre (à savoir que sur le ferry, c’est un tetris de véhicules et qu’il y a très peu de place pour circuler à pied), les matelots font signe à Cyrille d’avancer la voiture pour sortir du ferry et laisser sortir les autres. Je me retrouve, à pied, au milieu du débarquement, à courir après la voiture …. Mais c’est pas facile avec le vent qui cloue sur place ! Les marins ont bien ri – moi aussi !

On repart pour notre road trip et, là, c’est festival ! On voit des rapaces, des nandü, des troupeaux de moutons, dont un qui traverse la route avec les bergers à cheval et les chiens, des cousins de lamas sauvages qu’on a surnommé Cusco, de leur vrai nom : guanaco, des gros canards, toujours en couple, des flamants roses et du vent !
Toujours du vent ! d’ailleurs, on décide de ne pas manger sur la route mais dans la ville de Cerro Sombrero. Le pique nique se transforme en séance de torture, tellement le vent nous glace …. On finit par manger dans la voiture !  

Les pingouins royaux sont « royaux » ! Et l’observation est respectueuse des animaux : nous sommes derrière des palissades en bois, avec des jumelles, à 20 mètres de la colonie de pingouins. C’est incroyable de voir cette colonie, là ! au lieu de l’antarctique. La guide nous explique que la colonie vit là, tout le temps. Qu’il y a des petits. On retourne au cabanon et on échange sur les différents animaux qu’on a vu. Elle nous montre des « oies » et nous demande si nous en avons vu des un peu plus rouge, au niveau du poitrail, à 3 km ? oui, nous les avons vues …. C’est un animal rare : il n’y en a que ici et 200 animaux environ ….
On retourne à Cerro Sombrero pour faire le plein d’essence et y dormir. Sauf que … on nous demande si on paye pas carte ou cash et quand on répond carte, car il n’y a pas de distributeur, on nous dit que nos cartes ne fonctionnent pas ici … donc …. Pas assez de cash pour manger/dormir/mettre de l’essence. On doit repartir : direction Porvenir. Oh ! Il neige ! Et à Porvenir ! oui ! Victoire !! un distributeur automatique – sauf qu’on est à 2h (estimées) du port où nous devons embarquer pour Parque Nacional Pali Aïke …. Tant pis ! On trouve un hôtel, qui fait restaurant. Et joie : pour la première fois depuis longtemps, nous n’avons pas froid à la sortie de douche ! C’est agréable – même mieux : la meilleure douche depuis longtemps : eau chaude, pression et chauffage : carton plein !