On débarque à Moorea vers 17h. Le temps de récupérer nos sacs, le bus est déjà parti …. Oups !! Ici, le bus est un concept étrange : il n’y a des bus qu’aux heures des bateaux …. Le suivant est dans plus d’une heure ! Il sera 18h et il fera nuit … monter la tente à la frontale pour une 1ère … ça ne nous tente pas (attention, jeu de mot !). Alors on tend le pouce. En moins de 10 voitures, on est pris par une charmante jeune femme qui a raté son bateau et c’était le dernier pour Tahiti. Elle rate l’anniversaire de sa filleule et toute sa famille la contacte … elle n’est pas très bien moralement et elle nous explique que nous rendre service lui permettra de se sentir un peu plus utile …. On est désolé pour elle …. Elle nous dépose au camping après nous avoir expliquer de nombreuses choses sur l’île. Encore merci !!
On monte la tente rapidement car il faudra la démonter le lendemain matin.
Nous avons rendez vous avec Damien pour dormir sur son voilier. Un mec extra ! Nous n’étions pas au bon lieu de rendez vous mais il a tout fait pour que nous puissions quand même être sur le voilier alors qu’il était au travail. Le voilier est génial ! dans la baie d’Opunohu, c’est une carte postale !
Le soir, Damien vient nous rencontrer et nous apprendre à nous servir de l’annexe. Il nous demande si c’est nous qui lui avions demandé des infos pour les baleines. Non, ce n’était pas nous, mais ça nous intéresse. Du coup, nous voilà inscrit pour une sortie baleine pour le lendemain après midi.
Bon, faut bien se le dire, sur un petit voilier, à 4 …. l’intimité est une notion tout à fait farfelue ! Mais la nuit tombée, on regarde dans l’océan et on voit plein de poisson !
Le lendemain, nous partons de bon matin faire des courses et surtout retirer des francs polynésiens pour la sortie baleine. On monte tous dans l’annexe et hop …. C’est parti ! ou presque …. On fait 10 mètres et nous voilà en panne, au milieu du lagon …. Cyrille tente, en vain, de faire repartir le moteur et moi, je rame … je pense qu’on aurait pu passer à vidéo gag ! Un anglais vient à notre secours et nous amène sur le rivage.
Cyrille part dans le village à 10km, au 1er distributeur et nous, on profite de la plage ! Cyrille revient vite : le stop a bien marché ! Il a du pain et on mange quasiment une baguette (ça creuse l’océan). Du coup, je repars au petit commerce chercher une baguette et des bananes. Il n’y a pas de bananes mures. En revanche, un homme me propose de me retrouver sur la plage pour nous donner de la coco et des fruits. On attend … encore … au bout d’un moment, on se dit qu’on va être en retard pour les baleines … on commence à partir et le voilà qui arrive. On troc des bananes, des mangues, un noni et des cocos contre le paquet de tabac de Cyrille.
On remonte dans le canot et là …. Contrairement à ce que nous avait dit Damien, on regarde l’arrivée d’essence et OOhhh ! elle était fermée … on a trouvé notre panne ! L’annexe fonctionne mieux avec de l’essence ! On rigole de notre situation.
Charlotte et Nico viennent nous chercher sur le bateau pour aller voir les baleines. Avant, on passe chercher un couple à leur hôtel sur pilotis. Charlotte nous explique les bases sur les baleines : l’alimentation, la reproduction, la migration et encore plein de choses ! Elle est passionnée ! En même temps, elle est chercheuse bio marine, elle dirige l’observatoire des baleines de Polynésie et s’occupe de la clinique des tortues. Bref, on est super bien tombé ! Elle connaît les baleines et surtout, elle les aime et les respecte.
On sort du lagon par la passe et on longe l’île par l’ouest jusqu’à descendre à son sud. Les enfants sont hilares car Nico pilote son hors bord vite. On réduit la vitesse …. On approche une baleine et son baleineau. Pas question de lui donner la chasse ! On observe … elle est calme et elle reste sur place : conditions optimales pour se mettre à l’eau.
Cyrille préfère garder un œil sur les enfants et surtout s’éclater à prendre des photos.
Je chausse les palmes, masque et tuba et hop ! A l’eau. On nage dans l’océan, au milieu de nulle part à quelques mètres des baleines. Je tourne la tête et je la vois, juste là ! Enorme ! Je ne peux pas m’empêcher de faire « wahouuuu ! » … bon ben … voilà … on ne fait pas wahouuu avec un tuba, sous l’eau … j’ai bu la tasse. Charlotte me tend sa planche le temps que je reprenne mon souffle. Et on replonge. Je ne vois pas grand-chose – forcément, sans lunette ! – quand le baleineau vient à notre rencontre. On recule car la baleine fait attention à nous mais le baleineau n’a pas conscience de son corps. C’est impressionnant. La baleine reste au fond, posée. Le « petit » retourne vers sa mère et fait des allers retours entre la surface et sa mère au fond. C’est chouette. La baleine étant un mammifère, elle doit remonter. Elle remonte juste devant nous. Un spectacle sensationnel ! La baleine part et Nico revient nous chercher. Cyrille me montre une photo : pfff en fait on était vraiment près ! je n’en avais pas conscience.
On retourne vers le nord de l’île pour boire un jus de fruit et manger des fruits locaux entre des motus. On a vu sur les poissons ! Les enfants sont ravis ! Et moi aussi !
On rentre tranquillement au bateau pour profiter du coucher de soleil – dernier soir sur le bateau.

Vendredi 30 : on se lève. On prend le kayak pour tenter de voir les tortues … raté mais le kayak le matin, à 7h, c’est sympa ! On regarde les poissons, les coraux, c’est beau ! Les sacs sont prêts quand Damien vient nous chercher.
On repart au camping, en stop ! On est pris rapidement par un couple extra ! On remonte la tente.

Samedi : je rencontre Taniera. Un personnage hors du commun – limite chamman. Un échange d’environ 2h – j’en ressors complétement chamboulée. Les enfants et Cyrille nagent dans le lagon.

Dimanche : il a plu toute la nuit et il pleut le matin. Ca nous permet d’échanger avec des voyageurs. Nous faisons connaissance avec Léa et Anthonin, un couple qui fait le même voyage que nous, en sens inverse. L’après-midi, nous partons voir la clinique de tortues et des dauphins. Charlotte (avec qui nous avions fait la sortie baleines) nous explique que l’espèce est menacée et que la clinique permet de soigner des tortues victimes de braconnage ou ayant ingéré des plastiques, puis de les relâcher dans l’océan. Il y a 14 tortues en soin.

Lundi : Nous louons une voiture et nous faisons le tour de l’île. Nous ne pouvons pas voir le tiki village car c’est fermé le lundi … on n’a pas choisit le bon jour pour louer une voiture mais nous avons le plaisir de monter au belvédère et de faire le tour de l’île.