Le voyage en bus fut …. Bolivien ! L’agence de bus nous avait dit « bano : si ! » (quand on a plus de 6h de bus, s’assurer qu’il y a des toilettes dans le bus est une obligation avec des enfants, surtout quand ils ont l’estomac fragile en bus !) – et en réalité, le bus s’arrêtait toutes les 2h, allumait les lumières et criait « BANO ». Des vendeurs de sandwichs montaient et tentaient de vendre aux voyageurs à peine éveillés.

Arrivés à 6h à Sucre …. Il fait froid, mais moins qu’à Uyuni ! On prend un taxi pour notre hébergement. La négociation est hallucinante : ils nous font payer par nombre de personnes et non pas par trajet …. Bref … on prend un taxi et on se rend chez Antonio, notre hôte. Prévenant, il nous avait demandé notre heure d’arrivée et nous avait dit qu’il serait là pour nous ouvrir car « on ne laisse pas des enfants dehors, il fait trop froid ». et en effet, il était là !
On arrive dans le top 3 des hébergements insolites : il s’agit d’un cabinet de pédiatre. Les chaises sont toutes attachées les unes aux autres et il y a une fresque murale dessinée par des enfants en verre multicolore. C’est calme et propre : parfait !
On finit notre nuit afin être d’attaque pour découvrir la ville.
On sillonne les rues : Antonio nous a laissé une carte.
On commence par le parc pour enfant – thème dinosaures – imaginez Loric …. Non, en fait, ça ne s’imagine pas ! Il était ravi ! On ne lui a pas dit où on allait le lendemain (surprise !).
Les enfants se défoulent une bonne heure avant que nous continuions notre exploration.
La ville est belle ! Mais rien ne semble particulièrement indiquer que c’est le 6 août : les commerces sont ouverts – le marché aussi – les gens travaillent.
On trouve le marché central (Youpi !!) On trouve une cantine sympa avec des gens extra ! On y mange bien !
Chaque ville a ses recettes et son style culinaire. Certaines bases sont identiques (Milanésa de Pollo – piquante de pollo – pollo – pollo) mais ce n’est pas cuisiné de la même manière.
On continue notre découverte puis on retourne au parc (parce qu’on est des parents chouettes – ou presque), avant de rentrer.
Il n’y a pas de cuisine dans cet hébergement – donc on fait le tour du quartier pour trouver de quoi manger. En Bolivie, il y a de nombreux vendeurs de rue pour de la nourriture. Parfois à emporter – parfois à manger sur place, assis sur des bancs. On choisit le stand d’une dame très avenante où les boliviens vont.
Attention, si un nutritionniste lit ce blog, il peut passer au paragraphe suivant ! Ca sera salchipapa pour tout le monde : des saucisses type alsacienne coupée avec des frites et selon les envies, ketchup, mayo ou les deux !
On mange sur un banc, en regardant la ville vivre. Nous sommes sur les hauteurs, les lumières de la ville sont belles ! Il y a de la musique, des chiens errants (beaucoup !), des gens qui marchent, courent, mangent, rigolent.
Sucre est une belle ville !

Dimanche 7 août On fait une pause « école » dans notre voyage. Nous commençons à trouver un rythme qui convient à tous … il est temps de faire quelques obligations – nous avons fait 3 séances depuis notre départ !
Ensuite, on file manger car Antonio nous emmène au Parque cretácico (cal orck’o).
Antonio nous précise que la ville est morte car c’est dimanche.
Le cal orck’o est un mur de pierre argileuse – une falaise où s’étale de nombreuses empreintes de dinosaures.
Les grosses bestioles ont marché sur le sol (normal !) puis, un volcan a fossilisé tout ça et le mouvement des plaques tectoniques avec la création de la cordillère a fait le reste. Une usine de ciment (française) a découvert la paroi en 1994, lorsqu’ils dégagèrent le terrain.
Il y a environ 5 000 empreintes d’au moins 8 espèces de dinosaures – la plus importante collection d’empreintes de dinosaures au monde. Evidemment, nous avions apporté les jumelles ! Car, oui, nous avons une paire de jumelles avec nous – c’est pas ça le plus encombrant !
Le parc est bien conçu : on commence par un petit film documentaire (on travaille notre espagnol) en guise d’introduction. Puis on va dans le parc en lui-même avec des répliques de dinosaures « grandeur nature ». Et bien …. Il y en avait un trèèèèèès grand ! Et pour peaufiner le tout, il y avait les bruitages ! Faustine n’était pas rassurée entre les pattes des monstres. Puis on arrive sur une terrasse qui donne sur la paroi….. on avait déjà perdu Loric, qui était au monde des dinos ! mais on s’est tous laissé emmener avec lui !
Voir ces traces de pattes qui forment des lignes qui se coupent – on voit la direction qu’ils ont pris. Après avoir lu des dizaines de livres sur le sujet à Loric quand il était petit … ça fait bizarre – Jurasic park ….  Ensuite, on termine la visite par le musée, avec des empreintes vues de près et un squelette reconstitué.
Si vous passez par Sucre : allez au Parque cretácico - c’est unique !!
On monte dans un colectivo pour rentrer au centre ville et on voit un autre marché où il y a un monde fou ! En fait, il y a du monde partout ! On rigole en disant que le dimanche, à Héricourt …. Il y a beaucoup moins de monde, même les jours de braderie !
On s’arrête un peu plus loin que notre hébergemant car …. Evidemment, parce qu’on est des merveilleux parents (c’est les enfants qui l’ont dit !), on s’arrête au parc ! Et là …. Beaucoup de monde ! Mais c’est complétement différent d’un parc en France.
Il y a un très grand toboggan, qui rappelle la forme du très grand dinosaure du Parque Cretacico. Il y a un toboggan le long de la tête et un autre le long de la queue. Les gens sont assis en bas des toboggans et rient avec ceux qui descendent. Il n’y a pas de moquerie méchante. Ils rient avec, bon enfant ! Ils prennent beaucoup de plaisir à jouer avec leurs enfants ou même avec leur chien (oui, les chiens font du toboggan) et les spectateurs rient autant que ceux qui glissent. Je n’ai pas vu un parent / adulte soupirer ou regarder sa montre (d’ailleurs, je ne crois pas avoir vu une montre à l’heure en Amérique du Sud) – ils jouent, rient, sourient. C’est plaisant !
J’aime beaucoup Sucre.
Les jours suivants à Sucre sont très semblables (hormis le mur) : un peu de devoirs le matin puis les marchés (on en a testé différents) puis des déambulations jusqu’au parc.
Une décision devait être prise : il nous reste 13 jours après Sucre. Il faut compter une grosse semaine pour le lac Titicaca … allons nous à Cochabamba ou pas ? Céline et Nina nous l’avait conseillé (une pensée pour vous les filles!) …. On se rend à la gare routière mais ils refusent de nous vendre des places de bus : c’est trop tôt – le lundi pour le mercredi. On rentre pour étudier les hôtels / hébergements, les itinéraires ….. finalement, on retourne le lendemain, mardi acheter les billets pour La Paz : on partira directement à Copacabana, afin de minimiser le nombre de nuits dans le bus (respect du sommeil et du budget car c’est les grands déplacements qui coûtent le plus cher).
Après la boulangerie de Tarija, on a testé une boulangerie / salon de thé le mardi, car il faisait froid et il pleuvait (premier café dans un salé de thé pour Cyrille et premier jour de pluie du voyage ) : un régal !
Demain, dernier jour à Sucre et après direction Copacabana (ça fait rêver, hein !!!) ….