Vendredi 29 juillet – 6h du matin, arrivée à Uyuni ….
En effet, nous avons eu froid dans le bus … malgré la grosse couverture.
On sort du bus et on se fait alpaguer par de trèèèèès nombreux rabatteurs pour les treks dans le salar et pour des cafés au chaud. Oui, il fait très froid !
On part direction l’hôtel – les pieds gelés ! On arrive à l’hôtel – il nous dit que l’entrée se fait à midi mais qu’on peut poser nos sacs et utiliser les toilettes. On en profite pour mettre nos thermiques. Et on part à la recherche de l’agence qu’on avait sélectionnée pour le trek au Salar de Uyuni. Elle est en face de l’hôtel. On y va pour réserver nos places et là …. Surprise ! on y voit la française qui vient de Coppacabana et surtout on peut partir ce matin, à 10H30. On court négocier l’annulation de l’hôtel. Difficiles négociation. On arrive à 40% du prix de la nuit mais il nous offre le déjeuner …. Ça fait un déjeuner à 30€ pour 4 … cher pour la Bolivie mais on est content : Uyuni est une ville très chère et une journée de plus nous aurait coûté beaucoup plus !

On prépare tout ce qu’il nous faut (eau – cash) pour le trek et on retourne à l’agence. On revient le 31 juillet, à 17h …. Pas envie de réserver un hôtel …. C’est cher et on a sillonné la ville pour trouver du cash …. Pas envie de rester plus ! On court pour trouver un bus pour Tarija pour le retour …. Pour résumer : on court !
10h30 arrive : on a de l’eau, des gâteaux, du cash, un bus pour le retour ! Ouf ! Et grand luxe : 3mm de connexion internet qui ont permis de donner signe de vie en France.
Le 4X4 est là : il faut charger nos gros sacs sur le toit. Notre chauffeur / guide s’appelle Alejandro. On passe chercher 2 autres passagers, Céline et Nina, 2 française en Bolivie pour 3 semaines de bénévolat et c’est parti !
On commence par le cimetière de train. C’est impressionnant toutes ces carcasses de locomotives à vapeur abandonnées dans le désert … ça pique mon côté écologie ! Alejandro nous explique qu’en cas de panne, les trains étaient abandonnés ici, plutôt que réparés.
Il y a moult 4X4 – Alejandro nous presse (on a compris pourquoi après : il ne veut pas être le dernier pour des raisons de conduite et de peuple dans les lieux visités). La prochaine étape : le salar de Uyuni !! Sur la route, on voit les montagnes en paysage. Elles donnent l’impression de flotter dans le vide. C’est un mirage ! C’est incroyable !
On s’arrête dans le dernier village avant le Salar – petits commerces touristiques et surtout les derniers toilettes avant … longtemps.
C’est parti ! Les premiers véhicules s’arrêtent sur les pyramides de sel. Ils sont nombreux ! Notre chauffeur ne s’arrête pas … il nous explique qu’il y a trop de touristes / gringos et qu’il nous emmène ailleurs.
Il s’arrête à un endroit, vers un lagon, dans un paysage toujours aussi incroyable. Nous sommes seuls, avec juste notre reflet dans le sel. Les montagnes environnantes sont magnifiques. La lumière est telle que les appareils photos n’arrivent pas à faire la mise au point, ni de photo panoramique. Seuls sur cette étendue d’eau et de sel, c’est hallucinant ! On reste un temps ! Puis on part à l’hôtel de sel. C’était un hôtel car aujourd’hui, pour des raisons écologiques de traitement des eaux grises et de pollution, il est interdit d’y dormir. En revanche, tous les passagers des 4X4 sont amassés pour déjeuner. Alejandro nous demande si on veut s’arrêter là … avec tous les gringos/touristes. Ni les filles, ni nous ne sommes enchantés d’être au milieu de la foule. Alejandro continue sa route …. Une dizaine de minute. Il nous arrête au milieu de nulle part dans le salar. Il ouvre le coffre, sort les plats et les tapis de sol pour qu’on s’installe. On pique nique au milieu du salar, juste nous 7. Le lieu le plus improbable pour un pique nique ! C’est magique !
Le sel fait des alvéoles sur le sol. C’est dû au vent et au soleil. Il n’y a pas de mot pour décrire ces moments ! Alejandro sort des dinosaures pour faire des photos. Les enfants sont ravis : les dinos de Loric lui manquaient.
Les filles font une séance photo avec Alejandro (photographe dans l’âme ! ) puis c’est notre tour ! C’est vraiment chouette. On repart voir les pyramides de sel. Puis on va voir l’Isla Incahuasi : au milieu du Salar, une île de rochers où poussent des cactus à la vitesse de 5mm par an. C’est beau mais c’est surpeuplé ! Alejandro nous demande si on veut aller sur une autre île : moins de cactus mais moins de monde. On accepte tous. Après un temps de voiture, on débarque sur 2 îles. On escalade la 1ère pour aller dans une grotte – une ouverture au bout : on va voir …. C’est magnifique ! On redescend puis on se rend sur la seconde île où sont les filles. On grimpe jusqu’au sommet. Difficile de ne pas mettre un genou, un bout de fesse ou de cuisse ou pire …. Un main sur une épine mais la vue surpasse tout ce que j’ai pu voir ! On a pris des photos …. Mais les appareils ne rendent pas un centième de ce que l’œil humain voit ! C’est époustouflant !
On redescend et on retourne au 4X4 à quelques centaines de mètres. Loric s’amuse à écraser les bulles de sel séchées gonflées par le soleil. Faustine sautille partout.

On repart : Alejandro veut être à un point précis pour le coucher de soleil …. On comprend rapidement pourquoi ! Le plus beau coucher de soleil de nos vies ! Et plus de batterie dans les appareils pour vous le partager (nous n’avions pas chargé les appareils depuis La Paz).

La journée s’achève en arrivant à notre hôtel : un mélange de briques et de sel. C’est chouette ! On nous attribue une chambre avec 4 lits pour être avec les enfants, au lieu d’un dortoir de 6 lits. On mange un repas typique avec les filles – on fait un peu plus connaissance – on va voir les étoiles (aussi beau qu’au Hof !) puis on va se coucher. On se lève à 6h le lendemain !

Dans notre chambre, pendant que les enfants dorment, on papote puis j’écris quelques lignes pour le blog quand, soudain, un mouvement sous la couverture du lit sur lequel je suis appuyée. De nouveau un mouvement … ça bouge encore ! Cyrille tape avec sa chaussure. On soulève et Oh ! surprise, une souris (une grosse souris). Je pars chercher l’hôtelier. Ils se mettent à 2 pour attraper la souris, afin qu’elle ne s’échappe pas dans la chambre. On soulève le reste des couvertures et la surprise continue : la souris avait niché et il y a toute sa portée dans un trou creusé dans les couvertures. Ils embarquent le tout, y compris le matelas. Ils installent un nouveau matelas et une nouvelle literie. C’est bon, c’est certain, nous sommes en Bolivie ! La nuit fut froide mais bonne.