Dimanche 26 : on se lève de bon matin (décalage horaire : pan, dans ta face !) – et là, on se dit quoi ? Tiens, si on allait au prochain hébergement à pied ? ben oui, c’est à 5 pâtés de maisons ! On peut y être pour 14h, poser nos sacs et continuer la balade moins chargés. On boucle les sacs (comme tous les matins) et en route !

On s’arrête en chemin acheter de quoi manger : des bananes (arrêtez de manger des bananes en France : elles ne sont pas bonnes ! Venez en mangez ici ! ), du pain (on oublie la baguette) et 2 croissants. On mange tranquillement en marchant et en s’extasiant sur les maisons, l’architecture et les couleurs. On fait une pause dans un parc : les enfants s’éclatent. On repart.
On arrive sur une place où il y a un rassemblement de militaires, avec fanfare et drapeau péruvien au vent. Il s’agit de la journée dédiée à Mandela. On profite du spectacle et on se fait repérer par un homme qui vient se présenter (Antonio). Il nous demande d’où on vient et nous explique plein de choses en espagnol …. Bon ben, constat cuisant : nos progrès sont là mais pas suffisant pour le comprendre. Il nous prend en photo et sa femme arrive en courant, en criant « Backpackers ! Backpackers ! ». Elle veut qu’on pose avec elle. Et hop, on va devenir des stars au Pérou.

Faustine veut prendre en photo une (oui, une, les militaires étaient des femmes) militaire. La femme accepte avec un grand sourire et d’un seul coup, toutes les militaires encore présentes arrivent sur la photo ! On se retrouve poussées, Faustine et moi, vers la troupe pour être prise en photo avec elles. Elles rigolent. On les remercie et on repart. Selon Google map, on n’a pas fait la moitié du chemin et il est midi.
On s’était dit qu’on allait voir le Coliseo Amauta. Nous y sommes ! sauf que …. Nous sommes dimanche ! Et le Colisée sert pour les rassemblements religieux. Il n’est pas visitable le dimanche. Nous repartons !
Les sacs commencent à peser : ça fait plus de 4h que nous les avons sur le dos et devant pour le 5e sac. Nous marchons dans des quartiers beaucoup plus pauvres. Il n’y a plus de couleurs sur les maisons et elles ne sont pas finies.
Nous prenons la décision de terminer le chemin en bus. Nous demandons à une dame comment prendre le bus (il n’y a pas de plan sur les arrêts de bus, ni numéro de ligne – les contrôleurs de bus crient le nom des arrêts depuis la porte du bus). Elle nous indique le lieu de notre arrêt. Sur place, un groupe de filles nous collent dans le bon bus (merci !) en nous expliquant qu’il y aura un changement à l’université. Nous descendons du bus et nous cherchons le second bus. En m’adaptant aux coutumes locales, je crie au contrôleur notre destination. Un homme nous dit que nous ne sommes pas au bon arrêt et nous emmène vers un policier pour qu’il nous mette dans le bon bus. Nous parlons et rigolons. Une dame nous entend parler français et se présente (Eva). Elle nous demande se que nous faisons là, dans des quartiers carrément pas touristique. Elle parle avec le policier et nous dit qu’elle va nous emmener à notre destination. Avec l’aide du policier, elle hèle un taxi assez grand pour nous 5 et elle nous amène à destination ! Merci !!
Nous voilà arrivés chez Mama Backpackers ! Qu’en dire ? Un coin de paradis tenu par un ange (non je n’abuse pas !) – Mama est une personne extraordinaire ! Une gentillesse rare (quoique …. Pas au Pérou ! ). Nous profitons du lieu le reste de la journée (bien entamée). Lundi 28 : nous profitons toujours de ce lieu incroyable ! Nous échangeons avec d’autres voyageurs. Le matin, Mama vient me voir pour me demander ce que nous comptons faire. Je lui explique que nous allons partir pour Huaraz. Elle hoche la tête, me demande si j’ai les billets de bus (non) et m’annonce qu’elle m’emmène avec son frère pour acheter les tickets !!! En plus, elle voit que nous avons des soucis de linges (il ne faut pas laver à la main ses vêtements dans un lieu où le taux d’humidité est supérieur à ma douche !), elle me propose de nous faire une machine (quand je vous dis qu’elle est incroyable).  
Nous partons visiter le quartier « Los Olivos » et manger à l’extérieur. Nous visitons un marché en intérieur : que de toutes petites échoppes accolées les unes aux autres. Les enfants découvrent que la viande de poulet a des pattes. Et oui ! Nous achetons des fruits et nous rentrons. Après avoir acheter les billets de bus, nous préparons notre escale à Huaraz. La nuit tombe (tôt) et le ciel est rosé. Une couleur particulière.
Nous quittons Lima demain soir en bus de nuit (en dormant, on ne voit pas la conduite) !